Développement d’un nouvel outil industriel : cette levée de fonds va permettre à Ÿnsect de financer Ÿnfarm, son nouveau site de production, à Poulainville (Hauts-de-France). Ce site, conçu avec des technologies de rupture assurant des bénéfices environnementaux, permettra l’élevage et la transformation d’insectes à grande échelle. Accélération du développement international : Ÿnsect renforce son positionnement sur le marché européen et prépare son implantation sur plusieurs marchés internationaux à fort potentiel.
La majorité des investisseurs historiques d’Ÿnsect (le fonds Ecotechnologies géré par Bpifrance, Quadia, Demeter et Vis Vires New Protein Ventures) participent à ce nouveau tour de table mené par Astanor Ventures, avec le fonds Large Venture de Bpifrance, IdInvest Partners, Picardie Investissement , Crédit Agricole Brie Picardie et Caisse d'Epargne Hauts-de-France (France), Talis Capital (UK), Finasucre et Compagnie du Bois Sauvage (Belgique), Happiness Capital (Hong Kong) et un family office singapourien.
Paris, le 21 février 2019 – Ÿnsect, entreprise française innovante spécialisée dans l’élevage d’insectes et leur transformation en ingrédients premium destinés aux marchés de l’alimentation animale (animaux domestiques et poissons) et des engrais organiques, annonce aujourd’hui le premier closing d’une levée de fonds de Série C de 125 millions de dollars (110 millions d’euros). Ce tour de table va permettre à l’entreprise d’accélérer considérablement sa production en construisant la plus grande ferme d’insectes au monde et d’amorcer son développement international, particulièrement en Amérique du Nord. Mené par Astanor Ventures et appuyé par plusieurs fonds d’investissement internationaux - Bpifrance (à travers les fonds Ecotechnologies et Large Venture), Talis Capital, IdInvest Partners, Finasucre et Compagnie du Bois Sauvage -, cet investissement est à ce jour le plus important jamais réalisé hors des Etats-Unis dans le domaine de l’AgTech.
La mission d’Ÿnsect est d’utiliser les qualités naturelles des insectes à grande échelle pour participer à la création d’une filière agroalimentaire durable et répondre à la demande mondiale croissante de consommation de protéines. Fondée en 2011 par Antoine Hubert, PDG et ingénieur agronome de 36 ans, avec ses associés Jean-Gabriel Levon, Alexis Angot et Fabrice Berro, Ÿnsect ambitionne de devenir le leader mondial du secteur des protéines alternatives.
Contrairement à ses principaux concurrents positionnés sur le marché des commodités, Ÿnsect a fait le pari du Molitor, un petit scarabée connu sous le nom de ver de farine, non seulement adapté à la production à grande échelle, mais permettant également de produire deux produits premium de façon durable : ŸnMeal et ŸnFrass. Le premier est un nutriment pour les animaux, dont les performances nutritionnelles exceptionnelles et les bénéfices santé pour, entre autres, les crevettes, saumons, truites et bars ont été démontrées. Le second, un fertilisant de haute qualité dont l’efficacité est prouvée sur de nombreuses cultures. La technologie de rupture développée par Ÿnsect permettant d’automatiser l’intégralité du process de production est protégée par 25 brevets, qui font d’Ÿnsect le premier détenteur mondial de brevets sur les insectes.
Ce nouveau tour de table qui porte à 175 millions de dollars les fonds déjà levés depuis la création de l’entreprise il y a 7 ans, va permettre à Ÿnsect d’accélérer significativement son développement avec la construction d’Ÿnfarm, une ferme verticale de grande échelle, basée à Poulainville, au sein de la métropole d’Amiens. Ce site, qui s’ajoute à l’unité de Dole (Jura) inaugurée en 2016, permettra d’accroître significativement la production destinée aux marchés européens de l’alimentation animale, ainsi que celui des fertilisants, et fera d’Ÿnsect le plus grand producteur d’insectes du monde.
Lorsqu’elle aura atteint son plein rendement, Ÿnfarm produira environ 20.000 tonnes de protéines par an.
En parallèle de ces développements en France, Ÿnsect prévoit d'accélérer son programme d'expansion internationale en ouvrant une nouvelle usine en Amérique du Nord.
Le marché mondial de la nourriture animale est en croissance rapide et estimé à 500 milliards de dollars, alors que le marché des fertilisants représente environ 200 milliards de dollars. Ÿnsect dispose déjà d’un carnet de commandes de 70 millions de dollars de chiffre d’affaires sur les quatre prochaines années.
Pour Antoine Hubert, Président fondateur d’Ÿnsect : « Ce tour de table record réalisé auprès d’investisseurs internationaux de premier plan démontre notre avance sur le marché et valide la pertinence de notre vision fondatrice : créer un marché en apportant une solution innovante respectueuse de la chaîne alimentaire et de la naturalité. Nous nous inscrivons ainsi résolument dans le mouvement de la ‘Tech For Good’ qui promeut l’innovation à impact positif sur la société. Dans un marché très dynamique de l’alimentation animale et des engrais organiques, actuellement estimé à 700 milliards de dollars, nous sommes fiers qu’un acteur français devienne le chef de file d’une nouvelle filière industrielle en apportant au secteur des protéines alternatives, à la fois le produit le plus premium du marché et une capacité de production à grande échelle, grâce à un outil industriel à la pointe de l’innovation. »
Eric Archambeau, cofondateur d’Astanor Ventures, qui rejoint le conseil d’administration d’Ÿnsect, ajoute : « Nous sommes ravis d’être leader sur cet investissement et de continuer notre association avec Ÿnsect, car le niveau d’ambition de ses fondateurs est remarquable et le procédé de production est expansible de façon inhérente. Ce sont les éléments clés de toute entreprise AgTech en développement, qui confèrent à l’équipe la capacité de produire l’impact et le changement systémique que nous recherchons dans nos investissements. Nous croyons fermement qu’Ÿnsect a tout ce qu’il faut pour devenir un leader mondial du marché des protéines alternatives. »
« Ce nouveau tour de financement ambitieux valide le positionnement unique d’Ÿnsect et confirme la maturité sans égale de son approche validée dans l’usine de Dole. Nous accompagnons Antoine Hubert et son équipe depuis 2014 et sommes ravis de pouvoir continuer via le Fonds Ecotechnologies géré par Bpifrance dans le cadre des Investissements d’Avenir et désormais également de Large Venture», expliquent Gilles Schang, directeur adjoint du pôle Ecotechnologies et Mailys Ferrere, directrice Large Venture chez Bpifrance.