15 Octobre 2024
Temps de lecture : 3min
Bpifrance et France Invest présentent les résultats du 3e baromètre du capital-investissement réalisé auprès des particuliers. Réalisé avec l’appui d’OpinionWay, auprès d’un échantillon de plus de 2000 Français majeurs détenteurs d’un patrimoine financier de 10 000€ ou plus, représentant 70 % de la population, ce baromètre mesure la connaissance et l’appétence des Français pour l’investissement dans le non coté.
Nouveaux enseignements de cette édition : parmi les Français qui détiennent un patrimoine financier de 10 000€ et plus, près de la moitié (44 %) dispose d’une capacité d’investissement entre 5 000€ et 25 000€. Les plus enclins à investir ne sont pas nécessairement ceux qui disposent d’une plus grande capacité à le faire (>25 000€) mais bien ces épargnants intermédiaires si le ticket d’entrée s’élève à moins de 1 000€. Les moins de 40 ans se distinguent quant à eux par leur comportement financier et leur intérêt pour le capital-investissement.
Des intentions d’investir dans le non coté supérieures chez les moins de 40 ans
Les moins de 40 ans se distinguent par un comportement financier plus entreprenant et une plus forte appétence pour le capital-investissement. En effet, 72 % d’entre eux s’intéressent aux sujets liés à la gestion financière (vs. 57 % pour l’ensemble de l’échantillon) et plus de la moitié (56 %) envisage de souscrire à un placement financier cette année, alors qu’ils sont à peine plus d’un tiers toutes générations confondues.
Concernant l’investissement dans le non coté, ce sont 81 % des moins de 40 ans qui en ont une bonne image (contre
69 %), 23 % qui ont déjà investi (vs. 10 %) et près de la moitié d’entre eux qui se dit prête à souscrire un produit de la classe d’actifs (vs. 30 %), une véritable prise de conscience du non coté pour cette tranche de la population.
Qu’attendent les Français de leurs placements financiers ?
Pour les épargnants, les premiers critères de choix d’un produit de placement, et ce quel que soit le niveau de patrimoine financier, sont : le risque de perte en capital (93 % jugent ce critère important), le niveau de rendement attendu (93 %) ainsi que les questions liées à la gestion : simplicité (92%) et frais (91 %). La transparence du produit est également un critère important (92 %) pour les épargnants.
Le capital-investissement, une classe d’actifs qui mérite d’être mieux connue
Par manque de connaissance, les épargnants français estiment que le capital-investissement offre un ratio rendement / risque équilibré mais modéré avec un niveau de retours moins élevé que la Bourse et présente en revanche un risque proche de celui des fonds indiciels ou ETF, instruments financiers qui répliquent le cours d’un indice boursier comme le CAC 40, par exemple.
Pourtant, les résultats démontrent qu’il existe un lien de causalité entre la connaissance de la classe d’actifs et l’intention d’y souscrire : si 30 % des épargnants se disent prêts à investir en capital-investissement, ce chiffre grimpe à 64 % pour ceux qui connaissent bien la classe d’actifs et à 77% pour ceux qui y ont déjà investi. Ces résultats confirment l’adage « le tester c’est l’adopter », déjà observé lors de la 2ème édition du Baromètre avec un échantillon représentatif de Français issus des catégories socioprofessionnelles supérieures, sans critère de patrimoine.
Ces attentes exprimées par les investisseurs particuliers démontrent un fort besoin de pédagogie pour expliquer les particularités du capital-investissement, notamment ses caractéristiques de placement de long terme et la moindre liquidité, deux différences clés par rapport aux actifs dits traditionnels.
C’est à ce besoin de pédagogie que répond notamment la plateforme Épargner Autrement, lancée par Bpifrance et France Invest, pour permettre au grand public de s’informer et de s'acculturer au capital-investissement avant d’investir.
Méthodologie :
- Echantillon de 2 034 Français de 18 ans et plus, détenteurs d’un patrimoine financier de 10 000€ ou plus, et interrogés entre les 11 et 27 juin 2024.
- L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, âge, CSP et région. Les résultats ont été pondérés par ces mêmes critères