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Etude Bpifrance Le Lab et La France Mutualiste : 60 ans après l'obtention du droit d'ouvrir un compte bancaire sans autorisation maritale, les femmes ont-elles pris le pouvoir sur leur argent ?

07 Juillet 2025

Temps de lecture : 5min

Soixante ans après la conquête historique de 1965[1] pour le droit des femmes, La France Mutualiste, mutuelle d'épargne individuelle du groupe Malakoff Humanis, et Bpifrance Le Lab ont interrogé les Français sur les trajectoires d'indépendance financière des femmes (évolution – éducation – investissement). Les deux entités révèlent les résultats de cette étude d'envergure[2] qui dessine les contours d'une société en pleine mutation, où l'indépendance financière féminine redéfinit les codes familiaux, professionnels et sociétaux. Cette étude comporte 2 volets : une enquête menée par l'IFOP auprès d'un échantillon représentatif de 2 500 français(es) ; des entretiens réalisés auprès de 10 français (5 hommes et 5 femmes) ayant entre 35 et 55 ans.

L'indépendance financière devient la première source d'épanouissement pour les femmes

Oubliez l'image de la femme définie par son rôle familial : aujourd'hui, un Français sur deux estime que disposer de ses propres ressources financières est la clé de l'équilibre personnel d'une femme – un chiffre qui a doublé en moins de 40 ans.  Les femmes sont mêmes 58% à citer l'indépendance financière comme le facteur le plus contributif à leur équilibre personnel, très loin devant les enfants et la famille (27%).

Longtemps taboue ou reléguée à l'arrière-plan, la question de l'argent s'impose aujourd'hui comme un sujet de pouvoir. Pour les femmes, l'indépendance financière ne se résume pas à « bien gagner sa vie » – c'est avant tout ne pas dépendre de son conjoint ou de proches (48%, +12pts vs. les hommes). Un positionnement qui illustre une quête d'autonomie personnelle, encore trop souvent fragilisée par des emplois moins rémunérés (frein cité par 59% des répondants), le temps consacré au soin de la famille et des carrières hachées (freins cités chacun par 44% des répondants). Les hommes attribuent d'abord l'indépendance financière au fait de gagner suffisamment d'argent pour vivre convenablement (48%, +10pts vs. les femmes).

 

Les Français attendent plus d'accompagnement de leurs banques pour améliorer leurs connaissances financières

Alors que les enjeux financiers sont omniprésents – budget, crédit, épargne, investissement – l'école, l'enseignement supérieure et les institutions financières n'ont pas encore pris le relais de la famille ou de l'apprentissage personnel. Résultat : 72% des Français affirment avoir appris à gérer leur argent… par eux-mêmes, par la pratique avant tout (69%) et des lectures (38%).

Une connaissance souvent partielle, encore plus chez les femmes. Interrogés sur leurs connaissances financières, les Français sont à l'aise sur la gestion d'un budget, le fonctionnement d'un crédit et les principes de l'épargne, clairement moins sur l'investissement : 87% estiment leurs connaissances plutôt bonnes ou très bonnes pour la gestion d'un budget, sans différence de genres, alors que seuls 51% estiment connaître les principes de l'investissement financier, avec une différence notable entre femmes et hommes (respectivement 44% et 57%).

Alors que les Français expriment des besoins d'accompagnement, les banques et institutions financières peinent encore à adapter leur modèle. Seuls 5 % des Français estiment qu'elles répondent « tout à fait » à leurs attentes.

 

Investissements : des écarts entre femmes et hommes apparaissent sur les produits financiers plus sophistiqués

Les femmes sont moins nombreuses à investir dans des produits diversifiés comme l'assurance-vie (31%, -7pts vs les hommes), les PEA (10%, - 9pts vs. les hommes) ou les comptes-titres (8%, -6pts). Ce déséquilibre s'explique en grande partie par le manque de moyens. Plus de trois femmes sur quatre déclarent ne pas placer d'argent faute de revenus suffisants, contre seulement six hommes sur dix. Les écarts de salaire, encore estimés à 14 %[3] à poste et temps de travail équivalent, permettent notamment d'expliquer le fait que les femmes soient plus nombreuses à citer leurs faibles revenus comme raison de non-placement.

Mais les différences ne s'arrêtent pas là. Lorsqu'elles investissent, les femmes privilégient les placements sûrs et accessibles, comme les livrets réglementés (72% en détiennent au moins un). Le risque n'est pas un moteur, mais un facteur d'évitement : seules 16 % d'entre elles s'orientent vers des placements risqués à haut rendement, contre 26 % des hommes. Une réalité qui, combinée aux écarts de salaire, engendre des écarts d'accumulation patrimoniale… et donc de sécurité financière à long terme.

Au-delà de la performance, les femmes accordent plus d'importance à la confiance envers les intermédiaires financiers (24%, +5pts vs. les hommes), mais aussi à la transparence (23%, +4pts vs. les hommes) et surtout à la sécurité du produit d'investissement (52%, +5pts vs. les hommes), là où les hommes valorisent davantage le rendement (51%, +9pts vs. les femmes) et la fiscalité (25%, +6pts vs. les femmes).

« Cette étude confirme que l'indépendance financière est désormais un moteur central de l'émancipation des femmes. Pourtant, l'accès aux produits d'épargne et d'investissement reste marqué par de fortes inégalités. En tant qu'acteur engagé, La France Mutualiste a un rôle clé à jouer : démocratiser les savoirs financiers, restaurer la confiance et surtout, proposer des solutions de plus en plus individualisées, qui répondent concrètement aux besoins spécifiques des femmes. L'inclusion financière ne peut plus être une option : c'est un impératif social et économique. » témoigne Isabelle Le Bot, directrice générale de La France Mutualiste et membre du comex Malakoff Humanis en charge de la stratégie épargne du groupe.

« La démocratisation du private equity est un pilier du plan stratégique de Bpifrance. Depuis 2020, nous permettons à des particuliers de souscrire à des fonds d'investissement habituellement réservés à des investisseurs professionnels. La baisse du ticket d'entrée, de 5000 euros lors de la première commercialisation à 500 euros pour le dernier fonds a diversifié les souscripteurs, en termes d'âge et de classe sociale, mais pas en termes de genre. Que les femmes puissent bénéficier des rendements de cette classe d'actifs est important pour les équipes de Bpifrance. D'où cet engagement pour soutenir l'émancipation financière des femmes. Cette étude doit être un outil de sensibilisation à l'épargne et l'investissement. » Adeline Lemaire Directrice exécutive Fonds de fonds de Bpifrance.

                            

Méthodologie de l'étude :

  • Volet quantitatif : enquête menée par l'IFOP auprès d'un échantillon de 2 500 personnes représentatif de la population française, âgées de 18 ans et plus. L'interrogation a été réalisée par voie numérique entre le 3 et le 5 juin 2025

Volet qualitatif : 10 entretiens menés auprès de 10 personnes (5 femmes et 5 hommes) âgées entre 35 et 55 ans.

 

[1] Le 13 juillet 1965, les femmes obtiennent le droit d'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation de leur mari.

[2] L'enquête comprend deux volets : l'un quantitatif mené par l'IFOP auprès de 2 500 Français(es) ; l'autre qualitatif auprès de 10 Français, 5 hommes et de 5 femmes, ayant entre 35 et 55 ans.

[3] INSEE, mars 2025, Écart de salaire entre femmes et hommes en 2023, https://www.insee.fr/fr/statistiques/8381248

Contacts Presse

La France Mutualiste :

Marine Lathuillière

m.lathuilliere@la-france-mutualiste.fr

0665125608

Emmanuelle Pionnier

emmanuelle.rp@oxygen-rp.com

0609091506

 

Bpifrance :

Sophie Santandrea

Sophie.santandrea@bpifrance.fr 

07 88 09 28 17

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A propos de La France Mutualiste

La France Mutualiste est la mutuelle d'épargne individuelle du Groupe Malakoff Humanis. Forte d'une expérience acquise depuis plus de 130 ans, elle a l'ambition de permettre à tous les Français de se constituer une épargne solide et de construire leur retraite. Avec ses 491 collaborateurs, 240 bénévoles, et un réseau de 58 agences, La France Mutualiste conseille et accompagne 226 599 adhérents dans leur stratégie d'épargne.

En 2024, La France Mutualiste affiche un chiffre d'affaires de 665,6 millions d'euros et un taux de solvabilité de > 250%, reflétant sa solidité financière et la confiance de ses adhérents.   

Ses valeurs de solidarité, de transparence et de proximité guident son engagement. De plus, sa politique ambitieuse d'investissement responsable vise à concilier performance financière et impact positif sur la société et l'environnement.

Plus d'informations sur la-france-mutualiste.fr 

La France Mutualiste, Tour Pacific, 11-13 cours Valmy, 92977 PARIS LA DEFENSE CEDEX, Mutuelle nationale de retraite et d'épargne soumise aux dispositions du Livre II du Code de la mutualité, Immatriculée au répertoire SIRENE sous le n° SIREN 775 691 132. 

 

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