- L’opération a été menée par eureKARE et le fonds French Tech Seed, géré pour le compte de l’Etat par Bpifrance dans le cadre des actions de France 2030, avec le soutien de Paris Business Angels et des investisseurs historiques.
- Les fonds serviront à faire évoluer sa technologie propriétaire de synthèse d’ADN biocompatible et bio-sécurisée à l’échelle industrielle afin de rendre ce support compatible avec des mégadonnées.
Créée en 2021, Biomemory, acteur majeur du stockage de données numériques de l’ADN, est une entreprise à la croisée des biotechnologies et de l’informatique, dont l’ambition est d’aider à répondre à l’enjeu climatique posé actuellement par les centres de données. En effet, ces derniers émettent plus de carbone que l’aviation civile et devraient occuper l’équivalent de la surface d’un pays comme l’Islande d’ici 2040. 60% à 80% des données mondiales sont des archives stockées sur bandes magnétiques déjà compatibles avec les échelles de temps requises pour la lecture/écriture de l’ADN. Le marché mondial de ces bandes magnétiques représente à lui seul déjà près de 6,5 milliards de dollars et devrait croître à plus de 40 milliards en 2030.
Biomemory propose pour la première fois au monde de ne plus pétro sourcer la synthèse et la copie d’ADN en s’appuyant sur ses technologies de biologie de synthèse propriétaires, exploitant des mécanismes perfectionnés depuis 4 milliards d’années. Biomemory peut ainsi produire de longs fragments d’ADN biosourcés, biocompatibles mais aussi bio-sécurisés et stockés sous forme de polymères inertes pour des milliers d’années sans aucun apport énergétique. La SATT Lutech a accordé à Biomemory une licence exclusive et mondiale sur les deux brevets CNRS/Sorbonne Université au cœur de cette innovation.
Les fonds levés permettront d’optimiser ces technologies et notamment d’en diminuer le coût. Les solutions actuelles de synthèse ADN destinées aux applications médicales et de recherche académique coûtent $1/kilooctet. Biomemory peut déjà atteindre $1/mégaoctet avec ses solutions actuelles et descendra autour de $1/téraoctet une fois optimisées à l’échelle industrielle (contre $17/téraoctet pour les bandes magnétiques en coût total sur 10 ans). Pour ce faire, Biomemory travaillera à la miniaturisation, l’automatisation et la parallélisation d’un système d’assemblage d’ADN en micro-fluidique, continu et intégré de bout-en-bout. Ces travaux élargiront encore le portefeuille de propriété intellectuelle de la société.
Erfane Arwani, Président et cofondateur de Biomemory, déclare : « Le soutien très significatif que nous apportent des investisseurs spécialistes des deeptech comme Bpifrance et de la biologie de synthèse comme eureKARE est un témoin de l’importance d’une transition écologique dans le stockage de nos données numériques et de la capacité de Biomemory à relever le challenge. »
Alexandre Mouradian, Président fondateur d’eureKARE, poursuit : « Avec près de 30 zettaoctets produits chaque année et une demande qui continue d’augmenter à un rythme effréné, il devient clair que le stockage des données constitue un défi majeur de notre époque. Nous sommes heureux de nous engager aux côtés de solutions innovantes, économiques, responsables et durables qui souhaitent combler ce besoin en révolutionnant le paradigme actuel du stockage numérique. »
Maud Henrotte, Investisseur chez Bpifrance, ajoute : « Biomemory a développé une technologie unique, écologique et économique de stockage de données numériques sur ADN, qui pourra répondre aux grands enjeux de demain. Bpifrance, à travers le fonds French Tech Seed, est très fier de soutenir cette pépite deeptech dans les prochaines phases de son développement. »