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Première édition du baromètre Bpifrance Le Lab "Au-delà des frontières : les PME et l'Export" pour l'année 2024 : 23% des PME françaises ont l'intention d'exporter et les entreprises exportatrices affichent de meilleures perspectives

16 Février 2024

Temps de lecture : 7min

Paris, le 16 février 2024 – Bpifrance Le Lab présente la 1ère édition du baromètre « Au-delà des frontières : les PME et l’export » pour l’année 2024 : une étude sur les perspectives à l’export des PME françaises, les obstacles qu’elles rencontrent et leur ressenti quant à leur compétitivité. Cette étude, basée sur les retours de près de 5000 dirigeants de PME, vise notamment à mieux appréhender leurs freins et besoins pour se lancer à l’export ou conquérir de nouveaux marchés.

- En 2024, 23 % des PME ont l’intention d’exporter. La quasi-totalité des exportatrices régulières (15 % des PME) comptent poursuivre leur activité à l’international cette année, c’est le cas de plus de 2/3 des exportatrices occasionnelles (12 % des PME). Une faible portion d’entreprises n’ayant pas d’expérience à l’export comptent par ailleurs franchir le pas cette année (1 %). A noter qu’on estime à 8 % la part des PME proches de l’export, ayant par exemple déjà tenté d’exporter sans succès ou souhaitant se lancer sans avoir pour autant franchi le cap durant ces 5 dernières années.

- Les PME exportatrices sont plus performantes que celles sans expérience à l’export : leur chiffre d’affaires a été plus dynamique en 2023 (+1,6 % de croissance contre -0,1 % pour les non-exportatrices), elles font part d’un investissement plus allant, et sont plus innovantes (41 % d’entre elles contre 14 % pour les non-exportatrices). Leurs perspectives pour 2024 sont également mieux orientées.

 - L’Union européenne (UE) est sans surprise la principale destination visée par les exportateurs en 2024 (88 % d’entre eux, dont 41 % comme seule destination). 59 % des PME prévoyant d’exporter comptent le faire en dehors de l’UE. Les PME sont plus nombreuses à anticiper une augmentation de leurs exportations (19 %) qu’une diminution de celles-ci (11 %). Les PME prévoyant d’exporter hors UE sont plus optimistes que celles visant l’UE quant à leur capacité à augmenter leurs exportations cette année.

- Les principaux obstacles à l’exportation rencontrés par les entreprises ayant une forte expérience à l’export sont les coûts de prospection élevés, la complexité administrative et les risques de délais de paiement (cités par 24 % à 27 % d’entre elles). Les PME sans expérience à l’export sont près de la moitié à juger leur taille trop petite pour se lancer à l’export (de loin le principal frein cité).

- Selon les dirigeants, les principaux atouts pour la compétitivité de leur entreprise sont principalement d’ordre interne : qualité des produits et services, service client et notoriété. À l’inverse, le coût du travail et la fiscalité sont pointés par près de la moitié des dirigeants comme des désavantages. Ils sont plus fréquemment cités comme tels par les PME industrielles.

 

  1. 27 % des PME ont exporté au cours des cinq dernières années

27 % des PME ont déjà eu une expérience à l’export au cours des cinq dernières années. Dans le détail, 15 % des PME ont exporté régulièrement sur cette période et 12 % de manière occasionnelle. À l’inverse, 73 % des PME n’ont pas exporté depuis cinq ans. Plus précisément, 66 % des PME jugent leur type d’activité non concerné par l’export, 4 % ne voit pas l'intérêt à exporter – par exemple marché domestique jugé suffisant, et 4 % n'y sont pas parvenues ou ne se sont pas encore lancées. On identifie ainsi 8 % de PME avec un potentiel à l'export.

Les PME du secteur de l'industrie et celles d'au moins 10 salariés sont davantage tournées vers l'international, avec respectivement 54 % et 34 % de PME ayant exporté au cours des cinq dernières années. Les PME situées dans les régions transfrontalières et en Île-de-France concentrent davantage de PME exportatrices.

 

  1. Les PME exportatrices ont été plus performantes que les non-exportatrices en 2023 et leurs perspectives pour 2024 sont mieux orientées

Les PME exportant régulièrement ou occasionnellement ont enregistré une croissance de leur chiffre d’affaires de +1,6 % en 2023 contre une croissance quasi nulle chez les PME non-exportatrices (−0,1 %). L'investissement s'est montré plus dynamique chez les PME exportatrices : elles ont été plus nombreuses à investir en 2023 (plus de la moitié d'entre elles contre 41 % des non-exportatrices), pour des montants d'investissement plus dynamiques. En particulier, 35 % des PME avec une expérience à l’export ont réalisé des investissements « verts » en 2023 contre 28 % chez les PME dont le type d’activité n’est pas concerné par l’export et 32 % chez les exportatrices potentielles (PME dont l’activité est concernée par l’export mais qui n’exportent pas).

Les PME exportatrices sont plus fréquemment innovantes (41 % d'entre elles le sont contre 14 % des non-exportatrices), et c'est un double atout : les PME à la fois exportatrices et innovantes connaissent une croissance de leur chiffre d'affaires plus élevée (+2,4 % estimé en 2023) que les PME exportatrices non innovantes (+0,8 %).

Les perspectives pour 2024 sont mieux orientées chez les PME exportatrices. Les PME exportant régulièrement s'attendent en effet à un léger remplissage de leurs carnets de commande au 1er semestre 2024, là où ils se tasseraient quelque peu chez les PME n'exportant qu'occasionnellement et plus fortement chez les PME sans expérience à l'export. Les indicateurs prévisionnels d’activité et d’emploi pour 2024 sont par ailleurs nettement plus élevés chez les PME ayant une expérience à l’export.

 

  1. Près d’un quart des PME comptent exporter en 2024, principalement à destination de l’UE

En 2024, 23 % des PME ont l’intention d’exporter. L’UE est sans surprise la principale destination visée par les exportateurs (88 % d’entre eux). En particulier, 41 % des PME prévoyant d’exporter comptent le faire exclusivement vers l’UE tandis que 59 % comptent exporter en dehors de l’UE (exclusivement ou en complément de l’UE). Les principales destinations visées en dehors de l’UE sont l’Amérique du Nord (26 %) et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (26 % également), suivies par l’Europe hors-UE (21 %) et l’Asie (20 %). 12 % comptent exporter en Afrique subsaharienne et 11 % en Amérique latine.

Les PME sont plus nombreuses à anticiper une augmentation de leurs exportations (19 %) qu’une diminution de celles-ci (11 %). Les PME prévoyant d’exporter hors UE sont plus nombreuses en proportion à prévoir d’augmenter leurs exportations (34 % contre 18 % chez les PME visant uniquement le marché de l'UE).

 

  1. Les coûts de prospection élevés et la complexité administrative sont les principaux obstacles à l’exportation relevés par les PME exportatrices

Interrogées sur les obstacles à l’exportation qu’elles rencontrent, les PME ont des réponses différentes selon leur expérience à l’exportation. Les PME exportant régulièrement citent en premier lieu les coûts de prospection élevés, la complexité administrative et les risques de délais de paiement (cités par 24 % à 27 % d’entre elles). Les PME sans expérience à l’export sont près de la moitié à juger leur taille trop petite pour se lancer à l’export (de loin le principal frein cité). Les obstacles rencontrés par les PME n’exportant qu’occasionnellement se rapprochent de ceux mentionnés par les PME non exportatrices (cités dans le même ordre, même si l’ampleur varie).

Les obstacles à l'export varient selon les régions de destination des exportations : la complexité administrative est le 1er obstacle cité par les PME prévoyant d'exporter en Europe hors-UE, au Moyen-Orient et Afrique du Nord et/ou en Asie (30 % à 32 %). Il s’agit des coûts de prospection pour l'Amérique du Nord (31 %), des délais de paiement et risques d'impayés pour l'Afrique sub-saharienne (42 %) et de l'incertitude économique et politique pour l'Amérique latine (32 %). L’insuffisance de taille est le principal obstacle des PME orientées vers l’UE.

 

  1. La qualité est perçue comme la principale force des produits proposés par les PME françaises par rapport à leurs concurrents étrangers

Les principaux atouts soutenant la compétitivité des PME sont, selon les dirigeants interrogés, principalement d’ordre interne : qualité des produits et services, service client et notoriété. À l’inverse, le coût du travail et la fiscalité sont pointés par près de la moitié des dirigeants comme handicaps, pesant sur leur compétitivité vis-à-vis de leurs concurrents étrangers. Les principaux désavantages compétitifs pointés par les PME (coût du travail, fiscalité, prix de vente, coûts énergétiques) pèsent plus fortement sur la compétitivité des PME industrielles.

Les PME prévoyant d'exporter en dehors de l’UE (peu importe la zone géographique) sont plus nombreuses à juger la qualité de leurs produits, leur service client, leur notoriété et leur degré d'innovation comme des atouts compétitifs que celles prévoyant d'exporter uniquement au sein de l’Union (+14 à +19 points). La perception des désavantages est en revanche similaire.

Retrouvez l’enquête complète ainsi que les analyses sectorielles et régionales sur : https://lelab.bpifrance.fr/enquetes/au-dela-des-frontieres-l-export-et-les-pme-en-2024

 

Condition de réalisation de l’étude

L’étude se base sur les réponses à la 78e enquête semestrielle de conjoncture de Bpifrance Le Lab, réalisée par interrogation de près de 40 000 entreprises de 1 à 249 salariés entre le 9 novembre et le 5 décembre 2023, par voie postale ou numérique. En plus des questions récurrentes, des questions spécifiques sur l’export ont été posées à l’ensemble de l’échantillon. L’analyse de ces questions s’appuie sur un échantillon de 4 910 réponses reçues avant le 6 décembre. Les réponses à ces questions supplémentaires ont été redressées par taille et secteur d’activité.

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