Paris, le 11 mai 2022 – Le Club Mittelstand Santé a vocation à œuvrer à la co-construction avec les acteurs publics d’une autonomie européenne de la santé. Il vient de réaliser sa première production : un retour d’expérience (Retex) de la gestion de la crise sanitaire par 7 entreprises industrielles françaises et allemandes de la santé. Intitulé « Résilience des Industries de Santé en France et en Allemagne : Faisons confiance aux acteurs de terrain », ce document, entre témoignages et propositions d’actions concrètes, est unique en son genre.
Au travers de leurs témoignages, recueillis par le cabinet KOHLER Consulting & Coaching, les sept dirigeants ont identifié, notamment dans leurs interactions avec les administrations publiques de la Santé, ce qui a bien fonctionné au cœur de la crise, mais aussi les enseignements à tirer de ce qui a moins bien fonctionné.
Ce document met également en lumière la contribution essentielle des entreprises du Mittelstand de la Santé dans la gestion de la crise. Confrontées à un contexte d’incertitude radicale face à la pandémie, ces entreprises ont agi avec efficacité en se mettant au service des autorités et de certains acteurs majeurs de la santé, en changeant leur business model, pour fabriquer masques ou respirateurs par exemple. Pour autant, les dirigeants regrettent de ne pas avoir toujours été considérés comme des partenaires de confiance naturels et des co-acteurs de la gestion de crise.
Les dirigeants relèvent que la mise en commun organisée des informations et des expériences, l’identification préalable des entreprises essentielles et la mise en place de plans de continuité d’activité pourraient permettre à la France de réagir de manière plus ordonnée et avec plus d’efficience. Le rapport identifie ainsi des pistes concrètes d’amélioration pour l’écosystème de production des industries de Santé.
Des pistes concrètes du club Mittelstand Santé pour construire une Europe de la santé autonome
Ces pistes sont articulées autour de trois axes, pour inventer de nouvelles formes d’interactions avec les acteurs publics, développer la confiance, accroître l’autonomie stratégique de notre écosystème de santé en France et en Allemagne et construire les avancées vers une société du soin.
- Améliorer la capacité de réaction de l’écosystème de santé face aux pandémies en organisant la réponse de manière coordonnée et structurée aux différentes échelles pertinentes depuis l’entreprise (définition comme entreprise essentielle, focalisation, plans de continuité d’activité…), jusqu’au niveau national (Plan pandémie…).
- Favoriser dans la politique d’achats une offre française et européenne de produits de santé stratégiques. Cette ambition doit être soutenue de manière pérenne par les pouvoirs publics. Elle doit également se traduire de manière opérationnelle sur le terrain, l’éventuelle discordance entre l’intention politique affichée et la pratique des groupements d’achat restant un point d’attention majeur.
- Co-construire la base productive nécessaire à l’autonomie européenne de la santé. Il y a un double enjeu d’alignement sur la cartographie des produits et des entreprises stratégiques et sur les moyens de réaliser et de piloter cette autonomie européenne dans les produits de santé.