10 Juillet 2017

La Foundation Fighting Blindness Clinical Research Institute (FFB-CRI), Bpifrance via le fonds Accélération Biotechnologies Santé et le fonds Biothérapies Innovantes et Maladies Rares gérés dans le cadre du Programme d'investissements d'avenir, et la Fondation Voir & Entendre (FVE) investissent 15,5 millions d'euros dans SparingVision qui annonce également être lauréat du Grand-Prix de I-Lab 2017, le concours national pour les jeunes entreprises innovantes

Paris, lundi 10 juillet 2017 - SparingVision a pour but de développer une thérapie émergente contre la baisse de vision centrale générée par les rétinopathies pigmentaires (RP) visant un essai clinique, puis une mise sur le marché international. La Foundation Fighting Blindness Clinical Research Institute (FFB-CRI), Bpifrance via le fonds Accélération Biotechnologies Santé et le fonds Biothérapies Innovantes et Maladies Rares gérés dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, et la Fondation Voir & Entendre (FVE) ont investi un total de 15,5 millions d’euros dans SparingVision. Cet investissement a été effectué en plusieurs tranches : 7 millions par FFB-CRI, 7 millions par Bpifrance et 1,5 millions par la Fondation Voir & Entendre. L’objectif de SparingVision est de lancer, d’ici 2 ans, un essai clinique dans les RP, grâce à une approche innovante couverte par de nouveaux brevets.


La société annonce par ailleurs être lauréate du Grand Prix du concours national d'aide à la création d'entreprises de technologies innovantes i-LAB 2017 organisé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et Bpifrance. Sélectionnée parmi les meilleurs projets présentés en 2017, SparingVision va bénéficier d’un financement pour son programme de recherche et de développement de sa thérapie innovante.


Connu sous le nom de RdCVF (rod-derived cone-viability factor), le nouveau traitement se fonde sur une protéine naturellement présente dans la rétine saine, identifiée par les co-fondateurs de SparingVision, José- Alain Sahel, M.D, et Thierry Léveillard, PhD., à l’Institut de la Vision (UPMC/Inserm/CNRS), Paris. Les scientifiques ont démontré lors d’études en laboratoire que RdCVF prévenait ou ralentissait la dégénérescence des cônes, les cellules contenues dans la rétine qui permettent, entre autres, de lire, conduire et reconnaître les visages. RdCVF est naturellement secrété par les bâtonnets, les cellules qui permettent la vision nocturne et périphérique.


Les RP sont un ensemble de maladies génétiques affectant environ deux millions de personnes dans le monde. La maladie est souvent diagnostiquée dans l’enfance, évoluant progressivement vers la malvoyance voire la cécité totale à l’âge adulte. Les RP affectent d’abord les bâtonnets. La perte progressive des bâtonnets entraîne la perte des cônes. Actuellement, il n’existe aucune thérapie contre la rétinopathie pigmentaire.


"Sauver les cônes de la rétine pour préserver la vision des personnes atteintes de cette maladie rétinienne génétique est essentiel », explique le Dr. Sahel, « Après de nombreuses années d’investigation nous comprenons le mécanisme d’action de RdCVF et avons démontré sa grande efficacité lors de nombreuses études faites en laboratoire ». explique Thierry Léveillard. Cette approche a l’avantage de pouvoir être proposée dans le cadre de nombreuses formes de RP résultant de différentes mutations.


« Nous sommes très fiers d’investir dans SparingVision. Cette nouvelle société représente un réel espoir de traitement pour les patients affectés. Nous sommes convaincus du haut potentiel technologique et de la capacité de la direction à développer une très prometteuse société », déclare Laurent Arthaud, Directeur du pôle investissements en Sciences de la Vie et biotechnologies de Bpifrance.


« La nouvelle thérapie de SparingVision a le potentiel de sauver la vision de millions de patients. Je suis ravie de recevoir ce prix pour un projet si prometteur et d’être aidée par l’investissement de nos partenaires permettant de développer RdCVF au bénéfice des personnes qui en ont désespérément besoin », déclare Florence Allouche Ghrenassia, Docteur en Pharmacie, Présidente de SparingVision. Nommée en juillet 2016, elle apporte dans sa nouvelle fonction l’expérience de 16 années au sein de l’AP-HP en tant que Directeur du Transfert de Technologie durant lesquelles elle a permis le développement et le transfert industriel de thérapies précoces novatrices.


« Nous sommes impressionnés par le potentiel de ce traitement sur la préservation de la vision, c’est pourquoi nous avons engagé des ressources significatives pour stimuler son développement, » dit Patricia Zilliox, Ph. D., Directeur de développement Therapeutique à la FFB-CRI qui a financé en grande partie les recherches préalables ayant permis de développer la thérapie. « La création de SparingVision et l’investissement de nos partenaires sont essentiels pour permettre l’arrivée du traitement sur le marché. Nous sommes heureux de faire partie de ce processus translationnel ».


« Nous sommes ravis de l’investissement significatif de nos partenaires, qui permettra enfin de valoriser cette thérapie issue des équipes de recherche de l’Institut de la Vision », déclare Jean-Charles Pomerol, Président de la Fondation Voir & Entendre, actionnaire de SparingVision. « Cette solution thérapeutique est la seule connue capable de ralentir l’évolution de la maladie vers la cécité totale. Nous sommes très optimistes quant à la capacité des équipes de SparingVision de faire de cette thérapie une solution qui changera la vie de millions de patients. Un tel développement réussi démontre également la validité de notre modèle « du laboratoire au lit du malade », grâce à la création de sociétés innovantes. »


Le Fonds Accélération Biotechnologies Santé et le fonds Biothérapies Innovantes et Maladies Rares accompagnent le développement de SparingVision

Doté de 340 M€, le Fonds Accélération Biotechnologies Santé vise à accélérer le développement de projets issus des travaux financés par le PIA dans le cadre des instituts hospitalo-universitaires (IHU) et des laboratoires d’excellence (Labex). Lancé en février 2016, il réalise à travers cette opération son troisième investissement direct.


Le Fonds Biothérapies innovantes et Maladies rares, géré par Bpifrance, a été créé en 2013. Souscrit par le Fonds national d’amorçage (FNA), géré par Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir et par l’AFM  Téléthon,  il  est  doté  de  50  millions  d’euros.  Ce  fonds  a  un  double  objectif  :  favoriser  les projets thérapeutiques visant à offrir aux patients atteints de maladies rares l’accès à des traitements innovants, et permettre l’émergence de traitements pour des pathologies fréquentes à partir des innovations thérapeutiques développées pour ces maladies rares. Il s’inscrit dans une démarche Environnementale, Sociale et de Gouvernance (ESG).


Intervenants :

SparingVision : Florence Allouche Ghrenassia

Bpifrance Investissement : Laurent Arthaud, Chahra Louafi, Benoit Barteau FFB-CRI : Patricia Zilliox

FVE : Jean-Charles Pomerol

À propos de SparingVision

SparingVision est une société de biotechnologies axée sur la découverte et le développement de thérapies innovantes pour le traitement des dégénérescences rétiniennes.

SparingVision a été créée, en juin 2016, c’est une spin off de l’Institut de la Vision. Le traitement actuellement développé par SparingVision entre en validation préclinique, il vise à traiter la rétinopathie pigmentaire qui est la dégénérescence rétinienne héréditaire la plus fréquente, une maladie rare de la rétine qui conduit à la cécité. Aujourd’hui incurable, elle touche 40 000 patients en France, plus d’un million et demi de patients dans le monde. L’effet thérapeutique est indépendant du gène causal, le traitement s’appliquerait à l’ensemble personnes affectées par la maladie causée par les mutations de plus de 60 gènes distincts.


Pour tout connaitre sur le Programme d‘investissements d’avenir

http://www.gouvernement.fr/investissements-d-avenir-cgi


À propos du PIA (Programme d’investissements d’avenir)

Le Programme d’investissements d’avenir, piloté par le Commissariat général à l’industrie (CGI), a été doté de 47 milliards d’euros, dont plus de 36 milliards ont déjà été engagés depuis 2010, sur six axes stratégiques majeurs pour la France de demain :

  • l’enseignement supérieur et la formation
  • la recherche et sa valorisation
  • la modernisation industrielle
  • le développement durable
  • l’économie numérique
  • la santé et les biotechnologies.


À propos de Bpifrance

Bpifrance, filiale de la Caisse des Dépôts et de l’État, partenaire de confiance des entrepreneurs, accompagne les entreprises, de l’amorçage jusqu’à la cotation en bourse, en crédit, en garantie et en fonds propres. Bpifrance assure, en outre, des services d’accompagnement et de soutien renforcé à l’innovation, à la croissance externe et à l’export, en partenariat avec Business France.

Bpifrance propose aux entreprises un continuum de financements à chaque étape clé de leur développement et une offre adaptée aux spécificités régionales.

Bpifrance propose aux entreprises un continuum de financements à chaque étape clé de leur développement et une offre adaptée aux spécificités régionales.


Fort de près de 50 implantations régionales (90 % des décisions prises en région), Bpifrance constitue un outil de compétitivité économique au service des entrepreneurs. Bpifrance agit en appui des politiques publiques conduites par l’État et par les Régions pour répondre à trois objectifs :

  • accompagner la croissance des entreprises ;
  • préparer la compétitivité de demain ;
  • contribuer au développement d’un écosystème favorable à l’entrepreneuriat.

Avec Bpifrance, les entreprises bénéficient d’un interlocuteur puissant, proche et efficace, pour répondre à l’ensemble de leurs besoins de financement, d’innovation et d’investissement.

Plus d’information sur : www.bpifrance.fr http://investissementsdavenir.bpifrance.fr/

Suivez-nous sur Twitter : @bpifrance @BpifrancePresse


À propos de la Foundation Fighting Blindness Clinical research institute

La Foundation Fighting Blindness (FFB) a été créée en 1971 sous l’impulsion de Gordon et Llura Gund et de Ben et Beverly Berman, et avec l’aide d’un groupe de familles passionnées, tous décidés à trouver des traitements contre la maladie rétinienne cécitante dont ils étaient atteints eux-mêmes, ou leurs proches. A l’époque, on en connaissait très peu sur cette maladie dégénérative de la rétine dévastatrice qui conduit à la cécité.

L’objectif de la fondation était clair : conduire les recherches qui mèneraient aux préventions, traitement et restauration de la vision des maladies dégénératives de la rétine incluant la dégénération maculaire, la rétinopathie pigmentaire, et le syndrome Usher qui, réunis, affectent plus de 10 millions d’américains, et des millions de plus à travers le monde. Aujourd’hui, la fondation est la première source mondiale de fonds pour la recherche sur les maladies rétiniennes héréditaires. FFB s’est engagé à conduire des recherches jusqu’à ce que le spectre des maladies dégénératives de la rétine soit éradiqué. Durant les quarante années passées, la fondation a récolté près de 700 millions de dollars pour aider et faire avancer la recherche qui permettra d’enrayer la cécité et de restaurer la vision.

La FFB Clinical Research Institute (CRI) a pour objectif d’accélérer le développement de candidats médicaments des essais cliniques à la mise sur le marché en soutenant les essais cliniques jusqu’à la phase II dans le traitement des maladies dégénératives de la rétine. FFB CRI développe également des partenariats et interactions entre des jeunes entreprises et des laboratoires.


À propos de la Fondation Voir & Entendre

La Fondation Voir & Entendre, Fondation de Coopération Scientifique, a été créée en mai 2007 par le CHNO des Quinze-Vingts, l’Institut Pasteur, l’Inserm, l’UPMC et la Fédération des Aveugles de France, grâce à une dotation de l’Etat. Les enjeux de la Fondation sont de combattre les handicaps sensoriels liés à la vision et à l’audition, qui sont devenus d’intérêt de santé publique.

Ainsi la Fondation rassemble les équipes scientifiques françaises et internationales, les services hospitaliers et industriels les plus renommés, autour d’un thème de recherche commun, avec pour objectif de trouver rapidement des traitements nouveaux et adaptés. Au sein de la fondation se trouvent l’Institut de la Vision et le Centre d’Investigation Clinique du Centre Hospitalier National Ophtalmologique (CHNO) des Quinze-Vingts, dirigés par le Dr. Sahel, le Laboratoire du Pr Petit à l’Institut Pasteur, la Fondation Rothschild, le Centre National de référence pour les maladies rétiniennes et quatre services hospitaliers.

Photo-siege-2.png