Definvest, le fonds du Ministère des Armées géré par Bpifrance, amorce le développement de la start-up SINTERmat, spécialisée dans la métallurgie des poudres

Les fonds levés auprès de Definvest et d’investisseurs privés permettront à SINTERmat de lancer sa production industrielle. Le groupe vise en premier lieu les secteurs de la défense, de l’aéronautique, de l’automobile et du luxe.
 
Paris, le 23 novembre 2018 – La start-up SINTERmat vient de boucler un tour de table auprès de Definvest, le fonds du Ministère des Armées géré par Bpifrance, ainsi que d’investisseurs privés. Ce financement lui permettra d’acquérir des équipements et d’initier une production industrielle. La jeune entreprise finalisera également son intallation dans de nouveaux locaux à Montbard (Côte d’Or).
 
SINTERmat capitalise sur plus de 15 ans de recherche dans les laboratoires de l’Université de Bourgogne et développe une technologie de frittage rapide, communément appelée SPS (Spark Plasma Sintering). Cette technologie permet d’agglomérer des nanopoudres de différentes natures sous l’effet d’une forte impulsion électrique et d’obtenir ainsi des pièces d’une résistance et d’une densité exceptionnelles qui sont utilisées dans l’industrie aéronautique, automobile ou de défense, mais aussi dans l’industrie du luxe. La maturité acquise permet à SINTERmat de passer dès à présent à une production industrielle. L’achat d’une machine de frittage, aux capacités uniques en France et en Europe, et son intallation prochaine dans de nouveaux locaux à Montbard vont permettre à SINTERmat de répondre aux sollicitations déjà très nombreuses.
 
« Je suis très heureux de pouvoir compter sur le soutien du fonds Definvest. Cette implication donne à notre projet de solides fondations qui nous seront indispensables pour accélérer notre croissance et industrialiser la technologie SPS. Cette étape marque le début d’une aventure humaine pour SINTERmat. Je serai attentif à susciter la cohésion et l’implication des équipes autour du projet d’entreprise et de ses valeurs : attitude éco-responsable, innovation « centrée client », autonomie, responsabilité et excellence. » affirme Foad Naimi, dirigeant-fondateur de SINTERmat.
 
Florence Parly, ministre des Armées, déclare : « La recherche, l’audace, la dualité dans l’innovation, les défis techniques relevés sont autant d’atouts pour la défense, d’atouts que nous devons encourager et faire fructifier. J’ai la conviction que la recherche et la réussite technologique sont intimement liés. Pour notre défense, je ne peux imaginer l’un sans l’autre. Pépite technologique issue de la recherche académique, SINTERmat concentre toutes les qualités que le ministère des Armées recherche dans sa volonté ambitieuse d’innover. Je suis fière de ce nouvel investissement de Definvest, une fois de plus prometteur pour nos Armées. »
 
Pour Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, « SINTERmat figure parmi ces start-ups et PME françaises qui développent des innovations de rupture à forte intensité technologique, très prometteuses et stratégiques pour notre pays. Après avoir accompagné le développement de son innovation avec une Bourse French Tech, nous sommes aujourd’hui fiers d’entrer au capital de SINTERmat, via le fonds Definvest, pour amorcer son développement et permettre l’industrialisation de sa technologie. Accompagner les entrepreneurs Deep Tech, du projet de recherche à la start-up en croissance, c’est là l’un des objectifs du plan éponyme de Bpifrance qui sera pleinement déployé début 2019. »
 
« La technologie SPS mise en œuvre par SINTERmat est suivie par la DGA depuis dix ans. Elle est encore expérimentale mais des applications dans les domaines des munitions, des blindages et des moteurs aéronautiques sont d’ores et déjà identifiées. Et elle pourrait intéresser d’autres domaines militaires à plus long terme, comme la protection des combattants. », affirme Caroline Laurent, directrice de la stratégie de la DGA (Direction Générale de l’Armement).
 
Nous nous réjouissons de cette nouvelle étape pour SINTERmat que nous accompagnons dans le cadre de la maturation de sa technologie et sa stratégie de propriété intellectuelle. L’investissement de Definvest et donc la confiance du ministère des Armées conforte la stratégie d’investissement opérée par SAYENS“ indique Catherine GUILLEMIN, présidente de SAYENS. Celle-ci compléte en précisant que “c’est une étape importante également pour SAYENS qui renforce son partenariat avec SINTERmat en devenant associé et valide ainsi sa première prise de participation au capital d’une start-up de son giron.”    

 
Intervenants :
Bpifrance Investissement : Nicolas Berdou, Laurent Babut et Pierre-Yves Denez
Conseil juridique société : Du Parc Associés, Dijon
Conseil juridique investisseur : Luchtenberg Avocats, Paris
Audit financier : Cabinet Royet, Lyon
Audit Juridique : Luchtenberg Avocats, Paris
 

A propos de SINTERmat

La création de la SAS SINTERmat™ en octobre 2016 émane d'une volonté de valorisation des avancées de la recherche publique universitaire (Laboratoire Interdisciplinaire CARNOT de Bourgogne, ICB – UMR 6303 CNRS / Université de Bourgogne) dans le domaine de la métallurgie des poudres et, en particulier, pour l’émergence de la technologie de frittage rapide communément nommée SPS (Spark Plasma Sintering). Cette technologie innovante autorise le frittage de poudres de différentes natures (métalliques, céramiques, composites,…) pour produire des pièces denses à microstructure contrôlée. La vocation principale de SINTERmat est d'apporter des solutions innovantes en termes de "matériaux" aux industriels du secteur de la métallurgie et des secteurs applicatifs clients de la métallurgie. L’ambition de SINTERmat est de se positionner sur la production et le développement industriel de solutions avancées totalement innovantes basées sur cette technique récente de la métallurgie des poudres.

A propos de Definvest

Doté initialement de 50 millions d'euros apportés par le ministère des Armées, Definvest allie les expertises complémentaires de la Direction générale de l’armement (DGA) et de Bpifrance. Le fonds vise, dans le prolongement des dispositifs de soutien aux PME déjà déployés par la DGA, à prendre des participations au capital des pépites technologiques du secteur de la Défense, aux côtés d’investisseurs financiers et industriels, pour leur permettre de se développer en toute autonomie. La souveraineté de notre système de défense repose sur une industrie forte et compétitive. L'industrie de défense française représente 200.000 emplois et compte plus de 4.000 PME technologiques aux côtés d’une dizaine de grands groupes.

A propos de Bpifrance

Les investissements en fonds propres de Bpifrance sont opérés par Bpifrance. Bpifrance finance les entreprises – à chaque étape de leur développement – en crédit, en garantie et en fonds propres. Bpifrance les accompagne dans leurs projets d’innovation et à l’international. Bpifrance assure aussi, désormais leur activité export à travers une large gamme de produits. Conseil, université, mise en réseau et programme d’accélération à destination des startups, des PME et des ETI font également partie de l’offre proposée aux entrepreneurs. Grâce à Bpifrance et ses 48 implantations régionales, les entrepreneurs bénéficient d’un interlocuteur proche, unique et efficace pour les accompagner à faire face à leurs défis. Plus d’information sur : www.Bpifrance.fr - Suivez-nous sur Twitter : @Bpifrance - @BpifrancePresse

A propos de la DGA

A l’interface entre les armées et les industriels, la Direction générale de l’armement (DGA) a pour missions de préparer l’avenir en matière d’armement, d’équiper les forces armées, et de soutenir les exportations et les coopérations internationales. Moteur de l’innovation de défense, la DGA investit 730 millions d’euros par an dans la recherche et l’innovation. Avec la création de l’agence de l’innovation de défense qui lui est rattachée et la nouvelle Loi de Programmation Militaire, la DGA élargit son périmètre d’actions et disposera d’un budget qui atteindra 1 milliard d’euros en 2022 pour la recherche et l’innovation. Ces ressources supplémentaires lui permettront de s’appuyer sur un écosystème plus diversifié et plus ouvert sur l’économie civile avec des PME, ETI, laboratoires et start-up innovantes, tout en bénéficiant d’un éventail de dispositifs renouvelé. Plus d’information sur : www.defense.gouv.fr/dga

A propos de SAYENS (EX. SATT GRAND EST) 
 
Créée fin 2013, la SATT SAYENS (Ex. SATT Grand Est) (Société d’Accélération de Transferts de Technologies) agit auprès de ses actionnaires-laboratoires publics comme le vecteur d’accélération de leurs transferts de technologies au travers de ses 2 principas activités :
- « dérisquer » l’accès aux technologies pour les entreprises grâce à ses capacités d’investissement dans la propriété intellectuelle et la maturation des innovations issues des laboratoires de recherche de son territoire, 
- la gestion des plateformes et la R&D partenariale principalement entre les industriels et les laboratoires de recherche de l'Université de Bourgogne (via son ex. marque Welience).
Depuis 2014 : 388 actifs de PI en portefeuille (dont 239 titres) ○ 465  projets analysés, 
365 projets en portefeuille, investissement dans 75 projets pour un montant de 17 M€, 
18 start-up créées dont 8 via investissements ○ 50 licences actives, CA licences de 1.5 M€ ○ CA R&D et partenariats : 5 M€
Actionnaires de SAYENS : UNIVERSITE DE BOURGOGNE, UNIVERSITE DE FRANCHE-COMTE, UNIVERSITE DE LORRAINE, UNIVERSITE DE TECHNOLOGIE DE TROYES, AGROSUP DIJON, UNIVERSITE DE TECHNOLOGIE BELFORT-MONTBELIARD, ENSMM (Ecole Nationale  Supérieure de Mécanique et Microtechniques), CNRS, INSERM, ETAT.
www.sayens.fr - @SATT_SAYENS

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