7 mars 2018

Cinq banques de développement européennes présentent des propositions pour stimuler l'internationalisation des PME 

Bruxelles, le 7 mars 2018 – Dans une étude commune, les banques publiques des cinq plus grands pays d’Europe évaluent les raisons pour lesquelles les PME européennes jouent un rôle moins important dans les échanges commerciaux internationaux que dans l’économie de leurs pays respectifs

Dans une étude commune, Bpifrance (à travers son laboratoire d’idées Bpifrance Le Lab), British Business Bank (Royame-Uni), Cassa Depositi e Prestiti (Italie), Instituto de Crédito Oficial (Espagne) et KfW (Allemagne) évaluent les raisons pour lesquelles les petites et moyennes entreprises (PME) européennes sont moins représentées dans les échanges commerciaux internationaux que dans l’économie de leurs pays respectifs. Au niveau national, elles représentent plus de 50% de la valeur ajoutée et les deux-tiers des emplois, mais moins de 30% d’entre elles exportent leurs biens et services, le plus souvent vers d’autres pays européens, et seulement 3 % ont réalisé des investissements à l’étranger. 

Comparé à leurs pairs européens, les PME françaises sont moins enclines à exporter et semblent avoir plus de difficultés pour se lancer. En 2017, seulement 124 060 entreprises exportaient, moitié moins qu’en Italie et en Allemagne. Si les PME et microentreprises représentent 95% en nombre, elles ne totalisent que 13% des montants. Ces quinze dernières années, les exportateurs français ont souffert d’un manque de compétitivité, à la fois sur les critères coût et hors coût (innovation, qualité…). Cette tendance semble s’être inversée récemment, mais les PME françaises ont encore des progrès à faire sur les aspects hors coût. Par ailleurs, l’étude démontre que les PME françaises semblent souffrir d’un manque de préparation ou d’ambition en ce qui concerne la conquête des marchés étrangers. Ces observations confirment les conclusions de l’étude « Vaincre la peur de l’international : les PME à la conquête du monde » publiée par Bpifrance Le Lab en septembre 2017.

Pour améliorer la compétitivité des PME, il est important de prendre en compte à la fois ces barrières psychologiques et de proposer les outils adéquats pour investir afin qu’elles augmentent leur productivité et la qualité de leurs produits. « L’internationalisation des PME françaises est une priorité pour Bpifrance, puisqu’elles sont centrales dans nos efforts communs pour équilibrer la balance commerciale, déficitaire à hauteur de 62,3 milliards d’euros en 2017 », explique Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. La banque publique offre des prêts et des garanties spécifiques aux PME mais les accompagne aussi dans l’appréhension de thématiques variées (la digitalisation, le management…) de différentes façons (programmes de formation « Accélérateur », missions export...) afin de les aider à conquérir des marchés.

Malgré les effets positifs d’une attention plus grande, observée dans tous les pays, sur la productivité, la croissance et le développement durable, il ressort de l’étude commune que très peu de PME européennes envisagent de se lancer dans l’export ou l’import. Parmi les plus grands obstacles, elles citent le manque d’informations sur les marchés étrangers, les difficultés à trouver des partenaires locaux, des procédures administratives trop lourdes et des ressources humaines insuffisantes. De plus, les PME témoignent toujours d’un accès aux financements plus compliqué que pour les grands groupes, ce qui rend la conquête de l’international encore plus ardue. « L’expansion internationale des PME européennes est freinée par différents obstacles, variant d’un pays à l’autre. Toutefois, la difficulté à obtenir des financements est un grief commun. Les PME continuent à être désavantagées lorsqu’il s’agit de trouver des capitaux. Les banques publiques, aux côtés des banques privées, ont une longue expérience du financement des PME », rappellent Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, Dr Fabio Gallia, directeur général de Cassa Depositi e Prestiti, Pablo Zalba Bidegain, président de l’Instituto de Crédito Oficial, Dr Günther Bräunig, PDG de KfW et Keith Morgan, PDG de British Business Bank.

A propos de Bpifrance

Bpifrance finance les entreprises – à chaque étape de leur développement – en crédit, en garantie et en fonds propres. Bpifrance les accompagne dans leurs projets d’innovation et à l’international. Bpifrance assure aussi, désormais leur activité export à travers une large gamme de produits. Conseil, université, mise en réseau et programme d’accélération à destination des startups, des PME et des ETI font également partie de l’offre proposée aux entrepreneurs. Grâce à Bpifrance et ses 48 implantations régionales, les entrepreneurs bénéficient d’un interlocuteur proche, unique et efficace pour les accompagner à faire face à leurs défis. Plus d’informations sur : www.bpifrance.fr

A propos de British Business Bank

British Business Bank est la banque de développement économique du Royaume-Uni. Créée en novembre 2014, sa mission est de faciliter l’accès aux marchés financiers pour les PME, afin de permettre à ces entreprises de prospérer, de croître et de créer de l’activité économique localement. British Business Bank accompagne plus de 51 000 entreprises grâce à son réseau de 90 partenaires. Les financements accordés aux TPE et PME ont représenté un montant de 9,2 milliards de livres durant l’exercice 2016-2017. Plus d’informations sur : www.british-business-bank.co.uk

A propos de Cassa Depositi e Prestiti

La banque publique Cassa depositi e prestiti (Cdp) accompagne l’économie italienne depuis 1850. Elle finance des investissements publics, stimule la coopération internationale et coordonne le financement des infrastructures nationales. Elle accompagne les entreprises italiennes, en les aidant à innover et à croître, notamment sur le plan international. Au cours de la période 2016-2020, Cdp a prévu d’injecter 160 milliards d’euros dans l’économie italienne. Plus d’informations sur : www.cdp.it

A propos d’Instituto de Credito Oficial

Instituto de Credito Oficial (ICO) est une banque publique rattachée au Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de la Compétitivité. En tant que banque d’Etat, ICO accorde des prêts pour financer des investissements et des projets de développement d’entreprises espagnoles au niveau local et à l’étranger, directement ou via des partenaires. Par ailleurs, ICO gère pour le compte de l’Etat espagnol les instruments financiers permettant de promouvoir et de soutenir l’export. Plus d’informations sur : www.ico.es

A propos de KfW

Au nom de la république fédérale d’Allemagne et de ses états fédéraux, Kfw cherche à améliorer les conditions économiques, sociales et écologiques dans le monde. En 2016, la banque a financé des projets à hauteur de 81 milliards d’euros, dont 4,8 milliards d’euros pour le financement de la transition écologique. KfW est au service des entreprises et les finance quasi-exclusivement à travers les marchés des capitaux. En Allemagne, KfW est présente à Francfort, Berlin, Bonn et Cologne et elle dispose aussi d’un réseau de 80 bureaux dans le monde. Plus d’informations sur : www.kfw.de

 

 

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