27 février 2020

Bpifrance Le Lab et Rexecode présentent leur baromètre "Trésorerie, Investissement et Croissance des TPE et PME " du premier trimestre 2020, avec un focus d'actualité sur la vision que les TPE/PME ont de leurs fonds propres 

Les TPE et PME interrogées par Bpifrance et Rexecode en février 2020 font part d’une détérioration de leur trésorerie au cours des trois derniers mois. Celle-ci reste néanmoins à un niveau jugé confortable et est attendue en progression au prochain trimestre. Malgré un accès au crédit toujours aisé, l’investissement serait un peu moins dynamique cette année. Les difficultés de recrutement continuent de progresser et demeurent de loin le principal frein à la croissance des TPE/PME (cité par 55 % d’entre elles).
Interrogés sur les fonds propres de leur entreprise, si 64 % des dirigeants les jugent d’un niveau satisfaisant, un tiers d’entre eux les jugent insuffisants compte tenu des projets de développement envisagés pour leur entreprise. Une très large majorité de chefs d’entreprise (87 %) ont par ailleurs conscience que les fonds propres représentent une variable clé pour accéder à des financements, notamment bancaires. 22 % des dirigeants estiment toutefois que le niveau des fonds propres ne constitue pas une donnée importante pour leur entreprise. Près de la moitié des PME ont enregistré une hausse significative de leurs fonds propres sur les 3 dernières années, en très grande majorité via une remontée des résultats de l’entreprise (94 %), et par ouverture du capital dans seulement 5 % des cas. 42 % des dirigeants se disent néanmoins prêts à ouvrir leur capital s’ils devaient financer un développement marqué de leur entreprise, principalement en s’associant (67 % d’entre eux).

Une dégradation a priori temporaire de la trésorerie et un investissement attendu en ralentissement en 2020 :
Trésorerie et délais de paiement : La trésorerie des PME s’est détériorée au cours des trois derniers mois. Cette détérioration resterait toutefois temporaire, les dirigeants de PME anticipant une amélioration lors des trois prochains mois. La situation de trésorerie demeure par ailleurs satisfaisante, l’indicateur s’inscrit même au plus haut niveau observé depuis la création de l’enquête début 2017. Les délais de paiement, aussi bien des clients que vis-à-vis des fournisseurs, se sont raccourcis par rapport au 4ème trimestre de 2019 et, dans une moindre mesure, sur un an.
Investissement : L’investissement est attendu en léger ralentissement en 2020 selon les anticipations des dirigeants de PME. La part des PME qui comptent investir cette année baisse (55 % contre 59 % il y a un an pour l’année 2019) et le solde d’opinion sur l’évolution de ces dépenses s’inscrit strictement à zéro, comme cela était déjà le cas il y a un an. Les besoins de renouvellement et/ou de modernisation des équipements (motifs cités par respectivement 77 % et 70 % des dirigeants) constituent toujours le principal motif de ces dépenses. La part des investissements consacrés à l’extension de capacités, à l’introduction de nouveaux produits/services et à une nouvelle implantation progresse.
Accès au crédit : Les conditions d’accès au crédit restent aisées, dans un contexte de taux historiquement bas : seules 19 % des entreprises ayant recours au crédit ont rencontré des difficultés pour financer leur exploitation courante, une proportion stable sur un an, et 16 % pour le financement de leurs investissements, une proportion en légère hausse sur un an.
Freins à la croissance : Les difficultés de recrutement demeurent le principal frein à l’activité des PME et s’affichent en progression ce trimestre comme sur un an (citées par 55 % des dirigeants de PME après 53 % il y a trois mois). À l’inverse, malgré le climat social tendu ces derniers mois en France et un contexte international peu porteur, les contraintes de demande sont moins pesantes.

Focus trimestriel « Les TPE/PME et leurs fonds propres » :
33 % des dirigeants jugent le niveau des fonds propres de leur entreprise insuffisant compte tenu des projets de développement de leur entreprise, même si seule la moitié (17%) pense que c’est un frein très important. 64 % les jugent toutefois d’un niveau suffisant.
Une large majorité de dirigeants (87 %) ont conscience que le niveau des fonds propres représente une variable clé que les banques prennent en compte dans leur analyse pour accepter ou refuser une demande de financement. L’expert-comptable est le principal interlocuteur avec lequel les chefs d’entreprise abordent ce sujet (53 % d’entre eux).
45 % des dirigeants ayant répondu au questionnaire font part d’une augmentation des fonds propres de leur entreprise de plus de 5 % par an en moyenne sur les trois dernières années. Cette augmentation a été opérée dans la très grande majorité des cas via une remontée des résultats de leur entreprise (94 % d’entre eux), et de manière très marginale par ouverture du capital (5 % des cas). 15 % des dirigeants déclarent un repli des fonds propres de leur entreprise de plus 5% par an en moyenne sur les trois dernières années.
42 % des dirigeants se disent prêts à ouvrir le capital de leur PME s’ils devaient financer un développement marqué de leur entreprise. Ils le feraient principalement en s’associant pour 67 % d’entre eux ou en faisant appel à des fonds d’investissement (pour 48 % d’entre eux). Dans le cas particulier des dirigeants qui citent l’insuffisance de fonds propres comme l’un des principaux freins à la bonne marche de leur entreprise ou à son développement, 61 % d’entre eux seraient prêts à réaliser une ouverture du capital. Les dirigeants ouverts à une telle opération le feraient aussi bien pour financer le développement interne de leur entreprise que dans un objectif de croissance externe (57 % d’entre eux dans les deux cas). Par ailleurs, près de 40 % songeraient à ouvrir leur capital en vue d’une transmission.

Conditions de réalisation de l’enquête :
Afin de mieux connaître la situation des TPE et PME en matière de trésorerie, de projets d’investissement et d’accès au crédit, Bpifrance Le Lab et Rexecode ont noué un partenariat qui se décline dans un sondage trimestriel conduit auprès des chefs d’entreprise.
Cette huitième édition publique du Baromètre trimestriel Bpifrance – Rexecode, dédié à la Trésorerie, l’Investissement et la Croissance des TPE et PME, a été réalisée entre le 3 et le 12 février 2020, sur la base d’un questionnaire diffusé par voie numérique auprès de près de 1 580 PME des secteurs marchands non agricoles, de 1 à 249 salariés et réalisant moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. Les réponses de 525 PME ont été traitées.
Le questionnaire comportait 10 questions autour des 3 axes : Trésorerie, délais de paiement, financement court terme/Investissement, financement de l’investissement/Freins à la croissance. Il était complété par une interrogation thématique portant sur les fonds propres des TPE/PME.

Retrouvez l’intégralité de l’étude sur : bpifrance-lelab.fr et sur rexecode.fr

À propos de Bpifrance Le Lab :

Bpifrance Le Lab est un laboratoire d’idées lancé en mars 2014 pour « faire le pont » entre le monde de la recherche et celui de l’entreprise. Le Lab est un « dérouteur » d’idées reçues pour Bpifrance et les dirigeants d’entreprise, de la start-up à l’ETI.

Bpifrance Le Lab décrypte les déterminants de la croissance et éclaire les chefs d’entreprise dans un monde de ruptures à la fois économiques, sociétales et environnementales, avec deux finalités :

- participer à l’amélioration des pratiques de financement et d’accompagnement de Bpifrance ;

- stimuler la réflexion stratégique des dirigeants et favoriser la croissance de leur entreprise.

Bpifrance Le Lab s’est doté de sa propre gouvernance, avec un Conseil d’orientation composé de 19 personnalités interdisciplinaires et présidé par Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.

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