Les principaux constats de l’étude sont les suivants :
- Entre 25 % à 30 % des PME investissent dans l'immatériel chaque année (d'après les données de l'enquête de conjoncture PME de Bpifrance Le Lab). Dans l'industrie, cette part est relativement stable sur les dernières années ;
- Les PME investissant dans l’immatériel ont des caractéristiques spécifiques : elles sont relativement grandes, innovantes, exportatrices et optimistes sur leurs perspectives de croissance ;
- Les analyses d’impact montrent que l'investissement immatériel a un impact positif sur le chiffre d'affaires, sur la rentabilité et sur l'emploi des entreprises. L’impact sur l’emploi atteint par exemple + 6 % à un horizon de 3 ans ;
- La relation entre montant investi dans l’immatériel et évolution de la rentabilité n’est pas linéaire et prend la forme d'une courbe « en U » : l’effet sur la rentabilité est d'abord décroissant avec le montant d'investissement, mais passé un point d'inflexion (seuil de montant d'investissement dans l'immatériel), la relation redevient croissante. D'après les calculs du rapport, ce point d'inflexion est relativement élevé (100 000 € en moyenne pour les PME, et un million d’euros si on considère l’ensemble des PME et ETI). Très peu d'entreprises atteignent ce point d’inflexion (entre 2 % et 10 % selon le secteur considéré).
Méthodologie :
Ce projet de recherche, mené en partenariat avec l’Observatoire de l’Immatériel, a mobilisé trois sources de données pour mesurer l’investissement immatériel des entreprises :
- les liasses fiscales des entreprises, mises à disposition par l’INSEE via le Centre d’Accès Sécurisé aux Données (CASD) ;
- les enquêtes de conjoncture PME de Bpifrance, qui interrogent les PME françaises sur leurs investissements réalisés, notamment dans l’immatériel ;
- des données sur les bénéficiaires de prêts octroyés par Bpifrance pour financer l’investissement immatériel des entreprises (offre des « prêts sans garantie »).
Retrouvez l’intégralité de l’étude ci-contre.