Le fonds SPI a été lancé en 2015, pour permettre aux projets industriels innovants les plus porteurs de perspectives d’activité et d’emplois de financer leur développement dans la phase critique du passage à l’échelle industrielle. L’objectif de l’équipe du Fonds était alors de sélectionner les projets industriels risqués mais crédibles, qui récréeraient des usines en France et des emplois hautement qualifiés.
Doté de 800 M€, le fonds SPI, géré par Bpifrance, financé par le Programme d’investissement d’avenir et depuis 2017 par la Banque Européenne d’Investissement a déployé l’essentiel de ses fonds disponibles soit 550 Millions d’euros à date*. Depuis sa constitution, le fonds a réalisé 17 investissements, exclusivement dans des filières industrielles d’avenir, telles l’électronique, la chimie verte, le spatial, les biotechnologies, la santé permettant la création de tout autant d’usines au cœur de dix régions françaises.
« En répondant à une défaillance du marché de l’investissement, SPI a permis la création de sites industriels dans les territoires et contribué à créer de nouveaux champions industriels dans des filières d’avenir. L’idée qu’il est possible de bâtir de nouvelles positions industrielles est devenue une réalité et cette démonstration, également incarnée par de 1ères cessions, permettra de jouer un rôle d’entrainement de fonds d’investissement privés à nos côtés » déclare Magali Joessel, directrice du fonds SPI au sein de Bpifrance.
« Le SGPI, initiateur et souscripteur du fonds SPI ne peut que se réjouir du travail fait par ce fonds et son équipe depuis sa création fin 2014 » précise Pascal Werner, directeur de l’investissements au Secrétariat général pour l’investissement.
*le Fonds SPI a mis en réserve des capitaux pour de potentiels réinvestissements au capital des sociétés investies et concrétisera de nouveaux investissements avant la fin de l’année
Un investisseur avisé au service des politiques publiques
La création d’unités industrielles uniques sur des thématiques d’avenir s’est avérée déterminante pour le développement d’une nouvelle génération d’industrie en France, mais aussi au niveau européen.
Le fonds SPI a investi en minoritaire directement au capital de start-up, lorsque leur vocation était pleinement industrielle, ou dans des sociétés de projets aux côtés d’un ou plusieurs partenaires. Le pourcentage de détention moyen du fonds dans ses participations a varié de 15 % à 46 %. En six ans, le fonds a diversifié le profil de ses partenaires, porteurs de projets ou co-investisseurs (start-up, PME, ETI, grande entreprise, coopérative, acteurs français ou étrangers…) et a entraîné des fonds privés à ses côtés dans plusieurs opérations.
Un impact significatif dans les filières industrielles d’avenir, au cœur des territoires
Les investissements réalisés par SPI ont ciblé des enjeux-clés pour l’autonomie stratégique de la France, tels que la chimie verte (Microphyt, METEX, Carbiolice, Afyren, Lactips…), l’énergie (Forsee Power), l’électronique (Aledia, Lacroix Electronics), l’alimentation du futur (Prolein), les biotechnologies (Yposkesi), le spatial (Kinéis), etc. Les usines sont implantées au cœur des territoires dans 10 régions métropolitaines, souvent sur d’anciens sites industriels qui reprennent vie à cette occasion.
En termes d’emplois directs, les 17 investissements réalisés par le fonds SPI représentent 3 200 emplois nouvellement créés ou préservés. En extrapolant les données INSEE selon lesquelles un emploi industriel permet de créer 1,5 emploi indirect et 3 emplois induits dans le reste de l’économie, le potentiel de création d’emplois associé à l’action du fonds SPI est de l’ordre de 17 000 emplois.
L’industrie décarbonée : la transition écologique et énergétique au cœur de l’ADN du fonds SPI
Ces impacts positifs se couplent avec une implication renforcée du fonds sur les sujets liés au climat. Convaincu que le développement durable est une opportunité pour l’industrie française, SPI a dès sa création placé la TEE comme priorité stratégique. L’ensemble des sociétés du portefeuille intègrent le changement climatique dans leur stratégie et leurs actions, et 75% des investissements réalisés l’ont été dans des sociétés offrant des solutions liées à la transition écologique et énergétique, par exemple contre la pollution plastique (Carbiolice, Lactips).