14 février 2018

Présentation de "Projets d'Avenir Innovation"

Didier Lallement, préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, et Laurent de Calbiac, directeur régional Bpifrance Bordeaux, ont présenté « Projets d’Avenir Innovation », un appel à projets sur l’innovation et l’Usine du futur ce mercredi 14 février 2018 à Bordeaux.


Cet appel à projets est la première concrétisation du volet régional du troisième volet du Programme des Investissements d’Avenir. Dans ce cadre, l’État et la Région Nouvelle-Aquitaine cofinanceront, sur le principe de 1 euro de l’État pour 1 euro de la Région, trois actions : Innovation, Filières et Formation.

Sur l’action Innovation, opérée par Bpifrance, ce sont 17 280 210 euros (8 640 105 euros de l’État et 8 640 105 euros de la Région) qui permettront de financer des projets individuels d’innovation dans les PME (et les entreprises de taille intermédiaire le cas échéant), sur le thème de l’Usine du futur, et notamment ceux contribuant au renforcement de l’offre régionale de solutions sur cette thématique. La prise en compte de l’humain au sein des projets sera un critère clé d’appréciation des candidatures.

Chaque projet sera financé entre 100 000 euros et 500 000 euros. Les premiers projets pourront être financés dès mai 2018.

Au plan national, le troisième volet du Programme des Investissements d’Avenir est doté de 10 milliards, dédiés d’une part à l’enseignement, la recherche et la valorisation (5,9 Mds €) et d’autre part à l’innovation des entreprises (4,1 Mds €). Le volet régional est doté par l’État et les régions de 500 M€ pour soutenir des projets co-décidés par les préfets de région et les présidents des conseils régionaux. En Nouvelle-Aquitaine, ce volet régional correspond à 43,2 M€ (21,6 M€ de l’État et 21,6 M€ de la Région) dont 17,3 M€ pour soutenir les projets d’innovation.

Présentation de « Projets d’Avenir Innovation », appel à projets sur l’Innovation et l’Usine du Futur

Présentation générale du PIA3 régionalisé

Le Gouvernement a décidé, dans la loi de finances pour 2016, de mettre en œuvre un troisième Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), doté de 10 milliards d’euros. 500 millions d’euros ont été réservés pour conduire des actions territorialisées en financement à parité entre l’Etat et le Conseil régional.

Partant du principe que les Régions disposent de la meilleure connaissance des réalités territoriales et d’une très grande proximité avec les acteurs économiques locaux, cette régionalisation du PIA3 a vocation à soutenir la recherche, l’investissement innovant ainsi que la formation.

Pour cela, trois actions seront déployées, pour lesquelles l’Etat en région et le Conseil régional pourront s’appuyer sur les opérateurs Bpifrance et Caisse des Dépôts :

  • Projets d’innovation (opéré par Bpifrance) dit « Innovation »
  • Accompagnement et structuration des filières (opéré par Bpifrance) dit « Filières »
  • Adaptation et qualification de la main d’œuvre (opéré par la Caisse des dépôts) dit « Formation »

Après instruction, au niveau régional, des dossiers par les opérateurs suite à des appels à projets, un comité composé d’un représentant du préfet de Région et d’un représentant du président du Conseil régional sélectionnera les projets lauréats. Chaque projet sera cofinancé à parité par l’Etat et la Région.

La Région, suite à la proposition de l’Etat de contribuer à hauteur de 21,6 M€ en Nouvelle-Aquitaine, a décidé d’allouer un montant égal et de le répartir comme suit sur les 3 actions :

  • Innovation : 40%
  • Filières : 30%
  • Formation : 30%

L’action Innovation est ainsi dotée d’un montant de 17 280 210 € ((8 640 105 euros de la Région et 8 640 105 euros de l’Etat).

A la date du 1er février, les fonds des actions Innovation et Filières ont été confiés à Bpifrance (délibération de la commission permanente du 9 octobre 2017).

La convention nationale entre l’Etat et la Caisse des Dépôts a été signée le 29 décembre 2017. Elle comporte un volet régional, sous réserves « de dispositions législatives appropriées habilitant expressément la Caisse des Dépôts, à recevoir dans ses comptes et à manier les fonds que lui confieront les Régions ». La levée de ces réserves permettra l’établissement de conventions régionales pour engager les crédits régionaux sur l’action Formation.


1er février : Lancement de « Projets d’Avenir Innovation », action Innovation du PIA3 régionalisé en Nouvelle-Aquitaine

Les principales caractéristiques de l’appel à projets « Projets d’Avenir Innovation » sont :

Quel objectif ? Soutenir des projets individuels d’innovation liés à l’Usine du Futur. L’innovation est entendue au sens large (technique, organisationnelle, commerciale, design, modèle d’affaires,…).

  • Les offreurs de solution Usine du Futur (i.e. les projets concernant le développement d’un produit ou d’un outil permettant à d’autres entreprises d’intégrer ou d’approfondir la démarche Usine du Futur) sont ciblés prioritairement. Les entreprises qui développement une démarche Industrie du Futur d’une manière particulièrement innovante sont également concernées.
  • La prise en compte du « facteur humain » au sein du projet est nécessaire

Quel public ? Les PME et, par dérogation, les ETI ayant une implantation régionale

Quels critères d’assiette et quel financement ? L’assiette du projet doit être au minimum de 200 000 €. Le financement du projet dépendra du niveau de développement du projet concerné :

  • Pour les projets en phase de faisabilité (i.e avant le stade d’un « prototype »): Subventions (2/3 de l’enveloppe soit 11,5 M€) / Durée du projet de 12 mois maximum.
  • Pour les projets en phase de développement et d’industrialisation (i.e après « prototype ») : Avances récupérables (1/3 de l’enveloppe soit 5,8 M€) / Durée du projet de 24 mois maximum.

L’aide pourra être comprise entre 100 000 € et 500 000 € par projet (entre 35 et 150 projets pourront être financés).

Quelle durée ? L’appel à projets est ouvert jusqu’à épuisement des crédits, depuis le 1er février 2018

Le FEDER n’est pas mobilisable en complément du financement du PIA3/Région.

Les projets seront instruits au fil de l’eau par Bpifrance, en lien étroit avec l’Etat (DIRECCTE) et la Région. La décision de financement est prise à l’unanimité de l’Etat et de la Région.

Sur la base de la décision du comité de sélection régional, le Préfet et le Président de la Région cosignent la lettre de notification informant les porteurs de projet de la sélection de leur projet et des modalités de financement retenues.


www.projetsdavenir-na.fr


Ce site internet propose des détails sur l’action Innovation ainsi que des liens vers l’appel à projets et la plateforme de dépôt des candidatures.

Un troisième volet du PIA qui se réalisera en partenariat avec les Régions, chefs de file du développement économique

Le Programme des investissements d’avenir (PIA) a pour point de départ le rapport « Investir pour l’avenir : priorités stratégiques d’investissement et emprunt national », remis en 2009 par Michel Rocard et Alain Juppé au Président de la République, Nicolas Sarkozy.

Trois volets de 35 Mds€ (2010), 12 Mds€ (2014) et 10 Mds€ (2016) ont permis de financer de manière ciblée des investissements structurants dans la recherche et l’innovation. Ses interventions ont soutenu des programmes d’excellence portés par des structures universitaires, des projets d’innovation menés par des entreprises, sur des thématiques sectorielles comme notamment l’énergie, la protection de l’environnement, le numérique ou l’aéronautique.

Plus de 2 Mds€ ont été engagés sur des projets impliquant la Nouvelle-Aquitaine depuis le lancement du PIA. Parmi celles-ci, on peut citer la labellisation de l’Université de Bordeaux en tant qu’IDEX (Initiative d’Excellence), le LabEx (Laboratoire d’Excellence) Sigma-Lim à Limoges, la plateforme Tipee à La Rochelle ou la rénovation de l’hébergement et la modernisation de l’outil éducatif de plus de 20 centres d’apprentis dans la région.

Le troisième volet du programme des investissements d’avenir est doté de 10 Mds€, dont 500 M€ sont dirigés vers les régions. La Région, suite à la proposition de l’Etat de déployer 21,6M€ en Nouvelle-Aquitaine, a décidé d’allouer un montant égal et de le répartir sur trois actions portant sur l’innovation, la structuration de filières et la création de structures de formation.

L’action Innovation, intitulée « Projets d’Avenir Innovation », a pour particularité en Nouvelle-Aquitaine de financer des projets portant sur la thématique de l’Usine du Futur.

La Nouvelle-Aquitaine, berceau de l’Usine du Futur

Pionnière de la dynamique « Nouvelle France Industrielle », la Nouvelle-Aquitaine a une double ambition.

Avec le lancement en février 2014 du programme régional Usine du Futur, la Nouvelle-Aquitaine souhaite redonner des marges de manœuvre aux entreprises en les accompagnant vers l’excellence opérationnelle, puis, soutenir la transition vers l’usine numérique et connectée.

Il s’agit donc d’un processus progressif sur une échelle de temps de 10 ans.

Un coup de fouet sur la productivité

Pour la plupart des petites et moyennes entreprises (PME) et entreprises de taille intermédiaire (ETI), cœur de cible de cette action, l’usine numérique et connectée est encore loin. Pourtant, c’est grâce au dispositif Usine du Futur qu’elles en prennent progressivement le chemin. La Région Nouvelle-Aquitaine a mobilisé ses équipes auprès des entreprises qui souhaitent améliorer leurs performances et qui sont à la recherche d’un nouveau modèle.

Un diagnostic est réalisé dans les entreprises volontaires, portant sur leurs besoins en termes de technologie, d’organisation, de formation et de conditions de travail. La Région soutient les projets issus de cette évaluation. Cette approche est au cœur d’un modèle de développement économique qui booste la productivité. Par exemple, Safran Helicopter Engines à Bordes (64), première industrie à en avoir bénéficié, l’a vue s’accroître de 50%.

L’Usine du Futur en quelques chiffres

L’Usine du Futur n’est pas juste un projet. C’est avant toute chose une mise en application pratique, sur le terrain, au plus près des acteurs et des chefs d’entreprises industrielles. L’ambition de faire de la région Nouvelle-Aquitaine le leader de cette révolution, appelle des résultats concrets et significatifs.

A fin 2017, la Région peut se prévaloir d’un bilan très positif :

  • 400 entreprises ont été retenues en Nouvelle-Aquitaine, dans le cadre d’Appels à Manifestation d’Intérêt (AMI). Chaque semestre, 50 nouvelles entreprises intègrent le programme,
  • 345 diagnostics ont été effectués à ce jour,
  • 42,5 M€ de subventions ont été engagés pour 155 entreprises à travers 316 dossiers d’aides,
  • 13,6 M€ ont été engagés pour financer les actions collectives,
  • Sur les 400 entreprises engagées dans le programme Usine du Futur, 50% d’entre elles ont moins de 50 salariés et 80% ont moins de 150 salariés,
  • Elles emploient 45 000 salariés et réalisent 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires,
  • 600 entreprises devraient bénéficier du dispositif d’ici 2020.

« J’ai décidé que notre région allait faire en sorte de ne pas laisser le bénéfice de l’Usine du futur aux grands groupes seulement. La région avance sur le sujet, avec ses moyens et ceux de l’Europe » a affirmé Alain Rousset lors du Séminaire Usine du Futur du 5 juin 2015 organisé chez Lectra (Cestas, 33).

Cette entreprise de 1 470 salariés propose des solutions de découpe de matériaux souples. Lectra a fait « de l’Usine du Futur sans le savoir ». Pour continuer à produire en France, elle repense entièrement son outil productif et son positionnement marché et renforce son site R&D. Aujourd’hui, ses coûts de production sont inférieurs à ceux de ses concurrents qui produisent en Chine et l’entreprise a su fidéliser ses clients grâce à la qualité.



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